Défi : Et si vous vous passiez de crème solaire cet été ?

cremes solaires sur un ponton à la plage avec lunettes de soleil et serviette

Chers amis,

C’est l’été et quoi de plus délicieux qu’un bain de mer !

Pourtant, je ne sais pas si vous avez déjà fait le même constat que moi, mais plus les années passent, plus l’eau de mer en été me semble être une immense tâche d’huile solaire.

Même le sable est imprégné de l’odeur du monoï.

Alors, crème ou pas crème ?

Oui, les UV peuvent être nocifs et provoquer des taches, des brûlures et être responsables de certains cancers.

Pourtant, cet été, j’aimerais vous proposer de vous passer de crème solaire.

Attention, pas à n’importe quelles conditions !

La crème solaire : un vrai scandale écologique

Environ 0,8 litre de crème solaire se répand chaque seconde dans les mers du globe1.

C’est considérable.

Car oui, 25 % de la quantité de crème que vous étalez sur votre corps se dilue dans la mer au bout de vingt minutes de baignade.

Cela représente près de 14 000 tonnes de crème solaire par an2 !

Le résultat le plus visible de cette pollution infernale est la destruction des récifs coralliens et du phytoplancton qui nourrit les poissons.

Une étude italienne publiée en 20083 et une autre de l’université des Baléares datant de 20144 révèlent que se sont les filtres chimiques utilisés dans les crèmes solaires qui sont en cause.

Ils fragilisent l’ensemble de l’écosystème marin.

Vous reprendrez bien un peu de perturbateurs endocriniens ?

Mais il n’y a pas que l’environnement que les crèmes solaires polluent, elles sont aussi de véritables dangers pour nous.

Leurs composants pénètrent dans le sang et peuvent provoquer des allergies cutanées et des troubles hormonaux d’après une étude danoise5.

Cette même étude dresse aussi un constat assez révélateur de la capacité des filtres UV à circuler dans notre organisme.

Des filtres U.V. ont été trouvés dans 96 % des échantillons d’urine aux États-Unis et dans 85 % des échantillons de lait maternel en Suisse.

Lisez bien les étiquettes de vos crèmes solaires !

Si ces molécules aux noms barbares (liste non exhaustive) apparaissent, je ne saurais trop vous conseiller de leur faire visiter la poubelle :

  • benzophénone (BP-3),
  • benzylidène camphre (3-BC),
  • méthyl-benzylidène camphre (4-MBC),
  • éthylhexyle,
  • méthoxy cinnamate,
  • homosalate (HMS),
  • éthylhexyl diméthylaminobenzoate (OD-PABA),
  • acide 4-aminobenzoïque (PABA),
  • oxybenzone,
  • octocrylène.

Malheureusement, la plupart des crèmes solaires du marché contiennent une ou plusieurs de ces molécules.

Les produits bio sont-ils moins nocifs ?

En partie, mais…

Deux types de filtre solaires… mais aucune bonne option

Les filtres solaires sont divisés en deux familles : les filtres chimiques et les filtres organiques (ou minéraux).

Les filtres chimiques, dont j’ai parlé plus haut, protègent la peau en absorbant une partie des rayons U.V.

Le mieux est de les fuir comme la peste.

Les filtres solaires minéraux que l’on trouve dans les crèmes solaires bio agissent différemment : ils réfléchissent les U.V comme un miroir.

Le bémol à signaler est qu’il sont souvent à base d’oxyde de zinc et/ou de dioxyde de titane.

Ces deux substances donnent un effet blanc sur la peau.

Pour pallier ce problème esthétique, les fabricants ont réduit la grosseur de ces molécules pour en faire des nanoparticules.

Le hic c’est qu’à cette taille elles pourraient aussi présenter un risque pour la santé.

L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) recommande de ne pas utiliser des crèmes solaires contenant des nanoparticules de dioxyde de titane sur une peau lésée ou sur les coups de soleil du fait des risques potentiels pour la santé humaine6.

L’industrie bio est néanmoins vigilante et réglemente l’utilisation des nanoparticules. Elles sont interdites en dessous d’une certaine taille (100 nanomètres). Cela limite un peu les risques.

Problème, ces filtres ont, tout comme les filtres chimiques, un impact sur le phytoplancton…

L’huile solaire, une fausse solution

Pour réduire l’impact sur l’environnement, certains se rabattent sur les huiles végétales pour se protéger.

L’idée est louable mais… sachez que les huiles (noix de coco, olive, arachide, sésame…) n’absorbent que très peu les U.V.7.

Elles ne sont donc pas une solution valable.

Quelques règles de base

Le constat un peu alarmant que je viens de faire au sujet des crèmes solaires ne dispense pas de se protéger, d’une manière ou d’une autre.

Voici quelques conseils qu’il me semble impératif de respecter :

  • ne vous exposez pas aux heures les plus chaudes (entre midi et 16 heures) ;
  • ne rôtissez pas trop longtemps en plein soleil, une demi heure maximum, puis recherchez systématiquement l’ombre (vous bronzerez quand même) ;
  • portez un chapeau ou une ombrelle, et protégez vos yeux avec des lunettes de soleil si la réverbération est forte ;
  • hydratez-vous beaucoup en buvant de l’eau ;
  • nourrissez votre peau avec des crèmes hydratantes ou du gel d’aloe vera après chaque exposition.

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