Les start-up belges parmi les plus machos d’Europe
Olivier Fabes, mis en ligne 3 mars 2016
Une radiographie des start-up européennes est présentée à Berlin ce matin. Ce premier European start-up Monitor compare notamment la féminisation des « jeunes pousses » à travers les états membres. La Belgique fait pâle figure.
À l’initiative de l’association allemande des start-up, et avec la participation active de son homologue belge Startups.be, cet European start-up Monitor a sondé plus de 2.300 start-up dans les 28 états membres et Israël, avec une analyse plus poussée dans 13 d’entre eux. Notons que cette étude se base sur une définition assez large de la start-up – jusque 10 ans d’âge ! – mais que dans la pratique, la moyenne d’âge des entreprises sondées est de 2,5 ans (3,7 pour les start-up belges).
Cette étude riche d’enseignements (sur laquelle nous reviendrons dans notre page Entrepreneuriat de lundi) se penche notamment sur la part de femmes parmi les fondateurs de start-up.
Ce n’est pas vraiment une surprise : la part de fondatrices européennes n’est que de 14,7 %. Une explication est le caractère très technologique et informatique d’une part importante des start-up. On sait que les filières informatiques et/ou mathématiques souffrent toujours d’un manque d’intérêt chez les filles.
Il est plus surprenant de constater que la Belgique fait moins bien que la moyenne européenne. Avec seulement 13,7 % de femmes fondatrices, notre pays apparaît comme l’un des plus machos, avec l’Italie. On se consolera avec le fait que l’Allemagne fait encore moins bien et les Pays-Bas à peine mieux. La France, par contre, compte tout de même 26,7 % de fondatrices. La palme revient à la Suède avec un tiers de femmes créatrices de start-up.