Pourquoi faire des efforts ?

13/01/2022

Pourquoi faire des efforts ?

 

Quand vous donnez des conseils de nutrition, de santé [1], vous vous heurtez régulièrement à des personnes qui vous répondent qu’elles n’ont pas envie de faire des efforts.

Pourquoi, en effet, faire des efforts ?

“Je préfère ne pas m’embêter”

Pourquoi se priver, alors que la plupart des gens ne “s’embêtent pas avec ça”, “profitent de la vie”, et évitent de se “prendre la tête” ?

Pourquoi écouter les donneurs de leçon qui, agitant un index menaçant, vous intiment de vous sacrifier, alors que par ailleurs tant d’autres voix vous incitent à vous la couler douce ?

Soyez cool. Relax. Détendez-vous, y a pas l’feu au lac. Peace. Love, entend-on partout.

Mais voilà.

La réponse est toute simple :

Il faut faire des efforts maintenant pour éviter de souffrir bêtement et inutilement plus tard.

Faire des efforts maintenant nous évite de souffrir bêtement et inutilement plus tard

Les sacrifices que l’on fait aujourd’hui sont une manière de prendre soin de la personne que nous serons demain, de lui éviter des problèmes insurmontables.

C’est une règle qui existe de toute éternité.

Nos ancêtres chasseurs-cueilleurs faisaient les plus grands efforts, à la belle saison, pour réunir la nourriture et les peaux de bête qui allaient leur permettre de passer l’hiver.

Oui, c’était dur de réunir des choses de l’aube jusqu’au couchant, chasser des mammouths, pêcher des saumons dans les rivières, puis de les faire fumer pour les conserver.

Mais c’était infiniment moins douloureux que de se retrouver au cœur de l’hiver sans rien à manger, et de voir ses enfants mourir les uns après les autres.

Le sacrifice : une des plus grandes découvertes de tous les temps

L’être humain a fait une des plus grandes découvertes de tous les temps lorsqu’il s’est rendu compte que se sacrifier aujourd’hui permettait – souvent – d’aller mieux demain.

Bien sûr, rien n’est jamais garanti d’avance. Mais vous mettez ainsi les meilleures chances de votre côté.

Aujourd’hui, après des millénaires d’évolution, nous nous sommes habitués à sacrifier des années, des décennies de notre vie pour nous assurer un avenir meilleur. Et ça marche !

Par exemple : les enfants apprennent très tôt qu’ils vont devoir aller à l’école, plutôt que de rester tranquillement sur le canapé devant la télé. Ils vont devoir se soumettre à des leçons, des devoirs, des exercices (scolaires, physiques, artistiques), des examens, des concours, des entretiens de sélection, des formations, tout ceci sans aucune rémunération. Au contraire, cela coûte très cher à leur famille.

Mais cela vaut la peine. L’expérience sans cesse renouvelée est que plus un enfant fait d’efforts, plus il va au bout de ses capacités, plus son avenir a des chances d’être meilleur.

Ce n’est pas un hasard si notre époque est à la fois la plus prospère et celle où l’éducation des enfants est la plus longue de tous les temps (elle dure souvent jusqu’à 25 ans, voire 30 ans).

Pour nous, adultes, c’est exactement la même chose.

Réduire les souffrances et maladies auto-infligées

La vie nous réserve, quoique nous fassions, toutes sortes de souffrances que nous ne pourrons pas éviter : la maladie, la vieillesse, les deuils, les injustices, les violences…

Et si, par bonheur, nous sommes personnellement en bonne santé et ne subissons aucune injustice, nous souffrons forcément de voir d’autres personnes qui n’ont pas autant de chance que nous : famille, amis, voisins, ou simples inconnus, dans la rue ou à la télévision, qui nous rappellent que la souffrance est partout dans le monde.

La souffrance est une donnée universelle de la vie, elle nous attend tous.

Mais nous savons que nous pouvons, au moins, réduire notre risque de souffrances auto-infligées, en faisant des efforts aujourd’hui.

Nous pouvons par exemple :

  • arrêter de fumer
  • réduire la consommation d’alcool
  • manger plus de fruits et légumes
  • faire plus de sport
  • prendre le temps de cuisiner, plutôt que de se nourrir de malbouffe
  • choisir une bonne supplémentation nutritionnelle
  • suivre un rythme régulier pour se coucher, se lever et prendre ses repas
  • supprimer les sources de bruit, de stress, de colère dans notre vie
  • cultiver un jardin potager biologique
  • éviter les additifs dans notre alimentation
  • nous mettre à l’abri des toxines et perturbateurs endocriniens
  • boire du thé vert ou de l’eau plutôt que des boissons sucrées
  • limiter notre consommation de sucre
  • veiller à de bons apports d’acides gras polyinsaturés oméga-3
  • prendre le soleil régulièrement l’été et de la vitamine D3 l’automne et l’hiver
  • diminuer notre consommation de médicaments
  • veiller à conserver un poids raisonnable
  • Etc.

Chaque fois, c’est un petit sacrifice. Il serait plus facile de dire : “ce n’est pas grave” ; “je m’en fiche”.

Mais chaque fois que nous nous demandons si ces efforts valent la peine, rappelons-nous le coût gigantesque, disproportionné, la souffrance sans limite d’une vie après un AVC, un infarctus qui vous a largement détruit le cœur, un diabète ou un cancer généralisé, pour nous ou pour nos proches qui souffriront peut-être plus que nous encore de nous voir souffrir.

Ces paroles paraissent moralisatrices, dures, j’en ai bien conscience, mais le problème est qu’elles sont… vraies, malheureusement.

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *