Grâce à l’intelligence artificielle, le pays espère optimiser l’ensemencement des nuages et maîtriser les précipitations comme jamais auparavant. Une avancée qui pourrait redéfinir l’avenir de la météorologie.

Par Yassin Benali (St.) Publié le 26/02/2025 à 14:45 Temps de lecture: 1 min
Et si l’intelligence artificielle devenait le nouveau maître des cieux ? Aux Emirats arabes unis, où la pluie est aussi rare qu’une oasis, une solution basée sur l’intelligence artificielle pourrait changer la donne. L’objectif du projet est de manipuler les nuages avec une précision chirurgicale pour faire pleuvoir sur ce désert assoiffé.
Quand la technologie défie la nature
100 millimètres de pluie par an. Voilà tout ce que récoltent les Emirats. Pour comparaison, la commune d’Uccle récolte 837,3 millimètres par an, d’après l’IRM. Depuis des décennies, le pays investit des millions dans la recherche pour maîtriser les précipitations, ensemence les nuages à coups de sel et de produits chimiques, mais le défi reste immense. La dernière innovation en date : un système d’intelligence artificielle présenté en janvier lors du forum international sur l’amélioration des précipitations à Abou Dhabi, annoncée comme une révolution. « On est presque prêts, on peaufine les derniers détails », affirme Luca Delle Montache, expert en météorologie à l’Institut d’océanographie Scripps de l’université de Californie, d’après des informations de nos confrères du Parisien.
Une IA plus efficace que l’homme ?
Aujourd’hui, l’ensemencement des nuages permettrait d’augmenter les précipitations de 10 à 15 %, mais la méthode a ses limites : elle ne fonctionne que sur certains types de nuages et doit être appliquée avec une précision millimétrée. « Tout est une question de timing et de localisation. C’est là que l’intelligence artificielle entre en jeu », explique Montache.
Financé par les Emirats à hauteur de 1,5 million de dollars, ce programme sur trois ans s’appuie sur un algorithme capable d’analyser en temps réel des données satellitaires et météorologiques. Son but ? Détecter les nuages les plus prometteurs et optimiser les vols d’ensemencement. Un changement majeur par rapport aux méthodes actuelles, où des experts scrutent encore les images satellite pour décider des opérations.
Si la machine s’avère plus fiable que l’homme, elle pourrait bien redéfinir la manière dont les Emirats gèrent leur précieuse ressource : faire tomber la pluie, non plus comme un coup du sort, mais grâce à la maitrise des technologies les plus avancées.
Source: https://www.lesoir.be/657997/article/2025-02-26/les-emirats-arabes-unis-misent-sur-lia-pour-faire-tomber-la-pluie