Manger des frites augmenterait le risque de dépression selon une étude

La frite ne nous donnerait pas tant la frite que cela…C’est en tout cas ce qu’il ressort d’une étude selon laquelle manger des aliments frits rendrait triste et favoriserait l’apparition de troubles dépressifs. Mais faut-il pour autant faire une croix sur cet aliment que nous aimons tant ?

Par Audrey Morard. Crédit photo : Unsplash/Magnus Jonasson | Le 26 avril 2023

C’est une nouvelle qui risque de décevoir les amoureux et amoureuses de la frite. Selon une récente étude parue dans la revue scientifique américaine PNAS et menée par des scientifiques chinois, manger des aliments frits nous rendrait malheureux. On y apprend précisément que “la consommation fréquente d’aliments frits est fortement associée à un risque plus élevé d’anxiété et de dépression”. 

Une anxiété jusqu’à 12% plus élevée 

Pour obtenir leurs résultats, les chercheurs se sont appuyés sur un panel d’un peu plus de 140 000 personnes qu’ils ont observé pendant 11 ans. Les personnes souffrant de troubles dépressifs ont été exclus de l’enquête afin de ne pas biaser les résultats.

Qu’en ressort-il ? Les frites auraient un impact négatif sur notre moral. Le média CNN explique : “La consommation fréquente d’aliments frits, en particulier de pommes de terre frites, est associée à un risque d’anxiété 12% plus élevé et à un risque de dépression 7% plus élevé que chez les personnes qui ne consommaient pas d’aliments frits”. Une corrélation qui est encore plus flagrante chez les jeunes adultes, en particulier les jeunes hommes. Il est précisé que “ces résultats ouvrent une voie à l’importance de réduire la consommation d’aliments frits pour la santé mentale“. 

Ces données obtenues sont toutefois des résultats préliminaires. D’autres études seront menées pour confirmer le lien entre frites et sentiment de dépression. David Katz, médecin en santé publique aux Etats-Unis, explique à CNN que le lien peut se faire dans l’autre sens, à savoir si nous consommons des aliments frits gras et sucrés c’est parce notre moral est en berne. Le Docteur Katz détaille : “Les personnes souffrant d’anxiété et de dépression se tournent vers des aliments dits réconfortants de plus en plus fréquemment pour se sentir soulagé. Ces aliments agissent comme un moyen d’automédication”. 

L’impact de l’acrylamide

La substance responsable de cette sensation de tristesse une fois les frites ingurgitées porte un nom : l’acrylamide. Elle se forme pendant le processus de friture, en particulier dans les pommes de terre. Walter Willett, chercheur en nutrition à la Harvard TH Chan School of Public Health à Boston, s’est exprimé sur les résultats de l’étude chinoise, toujours pour CNN. Il ajoute quelques précisions sur les données obtenues : “Les effets sur la santé des aliments frits dépendent en grande partie des ingrédients cuisinés et du type de graisse utilisé pour la friture”.

Il n’est cependant pas question de bannir les frites et les aliments frits de notre alimentation. Le mieux reste de maintenir un mode de vie sain avec une alimentation variée, sans tomber dans les excès en gras, sucre et sel. Le professeur Katz précise d’ailleurs à CNN : “Un manque de variété dans les aliments diminue le bien-être“. Et si le bonheur était avant tout dans l’assiette ? 

Source: https://sosoir.lesoir.be/manger-des-frites-augmenterait-le-risque-de-depression-selon-une-etude

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