Filip Dewinter (Vlaams Belang) a travaillé pendant des années pour le compte de la Chine, selon des enquêtes

Vlaams Belang’s Filip Dewinter pictured during a plenary session of the Flemish Parliament in Brussels, Wednesday 17 January 2024. BELGA PHOTO NICOLAS MAETERLINCK

C’est ce que révèlent les enquêtes menées par Apache et Humo.

BelgaAgence

Publié le 25-03-2024 à 12h48
Mis à jour le 25-03-2024 à 13h13


Filip Dewinter (Vlaams Belang) aurait travaillé pendant des années pour le compte de la Chine

Filip Dewinter a travaillé pendant des années pour le compte de la Chine. C’est ce que révèlent les enquêtes menées par Apache et Humo. Des notes de frais et des lettres montrent comment la figure de proue du Vlaams Belang a collaboré avec l’espion chinois Changchun Shao et a agi en tant que “conseiller politique principal”.

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Dewinter était auparavant associé à Changchun Shao. Lorsque ce dernier a été expulsé du pays pour espionnage en 2017, il est apparu que Dewinter avait fait pression pour empêcher l’expulsion. À la suite des révélations faites à la fin de l’année dernière sur un collègue du parti, Frank Creyelman, qui semblait travailler comme espion pour la Chine, Dewinter a déclaré qu’il n’avait fait que du plaidoyer culturel et commercial pour Changchun Shao.

Les documents publiés aujourd’hui par Humo et Apache montrent que Dewinter s’est délibérément impliqué politiquement dans le Parti communiste chinois et qu’il a été payé pour cela. Cela s’est fait par le biais d’un enchevêtrement de sociétés belges et d’organisations à but non lucratif dans lesquelles plusieurs centaines de milliers d’euros ont été injectés depuis la Chine et au sein desquelles d’impressionnantes sommes d’argent ont circulé. Creyelman apparaît également avec insistance dans l’entourage de Shao.
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Par exemple, une note de frais de 2016 pour une organisation à but non lucratif sous l’administration de facto de Shao montre que Dewinter est allé dîner avec des eurodéputés d’extrême droite pour préparer la visite d’une délégation de la China Association for International Friendly Contact (CAIFC), qui, selon les experts, agit comme une agence de renseignement chinoise de facto. Selon M. Dewinter, ces dîners n’avaient rien à voir avec la politique. Cependant, d’autres notes de frais montreraient également que Dewinter dînait fréquemment avec des partis d’extrême droite en tant que lobbyiste politique, payé par le Parti communiste chinois.

En 2016, Dewinter a invité Cheng Guoping, le vice-président de la CAIFC, dans une lettre pour préparer un congrès et renforcer les liens. Il l’a signée avec le “conseiller politique principal” de la Silk Road Peace Award Foundation, l’une des organisations à but non lucratif autour de Shao.

M. Dewinter nie la plupart des allégations et déclare qu’il ne savait pas que le CAIFC était une agence de renseignement de facto. Il admet avoir demandé à l’ambassadeur syrien de prendre un café chez Shao, mais que cela n’avait rien à voir avec la politique. Selon ses propres termes, Dewinter n’a jamais été un conseiller politique et était au mieux quelque peu naïf. Il souligne également que la vision occidentale de la Chine était différente à l’époque et qu’il n’a su que fin 2017 que Shao était un espion chinois, après son expulsion.

Source: https://www.lalibre.be/belgique/politique-belge/2024/03/25/filip-dewinter-vlaams-belang-aurait-travaille-pendant-des-annees-pour-le-compte-de-la-chine-HERS4GXEWNDJ7G5ODD2HCY75S4/

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